Edition : Michel Lafon
Prix : 18.95€
Pages : 304
Résumé : Après la mort brutale de leurs parents, Marnie, quinze ans,
et sa petite sœur Nelly décident de poursuivre leur vie comme si de rien
n’était, bien que chacune d’elle soupçonne l’autre de les avoir assassinés.
Personne ne semble se douter de leur sort. Excepté Lennie, l’homme qui vit dans
la maison voisine. À force d’observer leurs faits et gestes, il finit par
remarquer que les deux jeunes filles sont livrées à elles-mêmes, et les prend
sous son aile.
Au fil des mois, amis, voisins et autorités – sans compter
le dealer du coin qui en a toujours après leur père – commencent à poser des
questions. Et un mensonge en entraînant un autre, Marnie et Nelly s’embourbent
dans une aventure qui pourrait leur coûter bien plus qu’elles ne peuvent payer.
***
Avis : Si je devais résumer Le doux venin des abeilles en un seul
mot, je choisirais : Glauque. C'est un livre très étrange autour d'un univers
très sombre et macabre. En effet, Marnie et Nelly, les deux sœurs ont enterrés
leurs parents à la vielle de Noël et décident de continuer leur vie « comme
avant » afin de ne pas être séparées. Cependant, elles parlent de la mort de
Gene et Izzy de manière tout à fait banal comme si on enterrait ses parents
dans le jardin tous les jours. S'ensuit alors une vie pleine de mensonges et de
non-dit auprès de leurs amies, voisins, dealers et autres autorités qui posent
des questions sur la disparition des deux adultes. Pour couronner le tout, les
deux sœurs se soupçonnent l'une et l'autre vis-à-vis du sort tragique de leurs
parents.
Marnie et Nelly se retrouvent donc du jour au lendemain
livrées à elles-mêmes, mais s'il est plutôt facile de faire croire au départ
précipiter des parents dans leur quartier douteux, il est plus difficile de
réussir à s'en sortir financièrement. Après ce jour funeste et après avoir
enterré leurs parents dans le jardin familial, les filles commencent une
nouvelle vie bien compliquée, mais adoucie grâce à l'intervention de Lennie,
leur vieux voisin.
Lennie, ce vieux gay septuagénaire se rend vite compte que
les deux sœurs se retrouvent livrées à elles-mêmes et décident donc de les
prendre sous son aile. Cet homme qui se sent seul après la mort de son mari
retrouve un peu de bonheur en venant en aide à ces jeunes filles qui n'ont pas
eu et n'ont toujours pas la vie facile. Il est l'équivalant d'un papy-gâteau
qui prend bien soin de ses petites-filles et c'est bien là, la petite touche de
lumière dans ce récit bien sombre.
Quant aux filles qui vont tout au long du texte de déboires
en déceptions sont assez atypiques. La plus grande, Marnie, est une rebelle à
la tête bien remplie et qui pourrait très bien s'en sortir si sa vie n'avait
pas commencé au milieu d'une famille bancale. Elle fait beaucoup de mauvais
choix, mais semble grandir tout au long du récit, veillant toujours à leur
sauver la mise à elle et sa sœur. D'ailleurs, celle-ci n'est pas s'en reste
puisque c'est un petit bout de femme très spéciale. Violoncelliste de génie,
Nelly a un caractère bien trempé, elle dit tout ce qui lui passe par la tête,
quitte à ne pas plaire et de façon très étrange dans son milieu puisqu'elle
s'exprime de façon bourgeoise. Cela lui joue des tours plusieurs fois.
Tout au long de ce roman, on voit Marnie et Nelly grandir,
murir, s'aimer et se détester comme des ados normaux sauf qu'elles ont de vrais
squelettes dans leur placard. Ca a donc été un livre très étrange, mais en même
temps très entrainant.
Orbianna
ta chronique m'intrigue énormément !! ça me donne envie de découvrir ce livre ;)
RépondreSupprimerAlors n'hésite pas ! :)
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